De la période dite des Trois Royaumes, l’histoire retient communément les royaumes de Goguryeo (고구려), Baekje (백제) et Silla (신라). De récentes découvertes archéologiques permettent pourtant aujourd’hui d’avancer que d’autres Etats ont joué un rôle influent dans le développement de la péninsule. C’est ainsi que le rôle de Gaya a été réévalué.
Gaya, une confédération de cités-états
La ligue de Gaya est une confédération de cités-états établie il y a plus de deux mille ans dans l’extrême sud de la péninsule, sur la rive ouest du fleuve Nakdong. Elle était entourée par les royaumes de Baekje à l’ouest et Silla au nord et à l’est. L’actuelle ville de Gimhae en fût la capitale. Gaya était une société avancée et les découvertes archéologiques démontrent son dynamisme culturel et commercial. Vous pouvez approfondir ce sujet en lisant l’article consacré à la visite du site archéologique de Bokcheon à Busan où jadis se trouvait la cité-état Geumhwan Gaya (43-532 ap. J.C.)
Prospérité, liens commerciaux et déclin
Pour des raisons politiques et stratégiques, Gaya ne pouvait pas nouer de liens commerciaux avec ses deux plus proches voisins. Elle du se tourner vers les commanderies chinoises de Nangnang et Daifang à l’est et au nord avec les tribus des Ye. Des découvertes récentes permettent d’établir également l’existence d’un commerce avec le Japon, comme l’indique la présence à la fois en Corée et au Japon de dagues à la forme déviée et des miroirs d’imitations japonais.
La prospérité maritime de Gaya attestée dans un livre chinois, le Sanquo-chi (histoires des trois royaumes) s’explique par le développement de la production de fer, considérée comme la plus importante ressource naturelle et commerciale de Gaya lui permis de devenir puissante. Certains objets en fer déformés avec des motifs en spiral sont les plus anciens découverts dans la péninsule.
La dévaluation du fer et la baisse des commandes passées par ses voisins furent les facteurs aggravants de la chute de la confédération qui disparaît en 562.
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