Seongbulsa – 성불사
Je continue dans ma lancée pour vous faire découvrir les temples de la ville de Busan. Après Haeunjeongsa (해운정사) et Dongmyeong Bulwon (동명불원) j’ai envie de vous présenter Seongbulsa (성불사 – littéralement le temple de bouddha), un ermitage que j’ai découvert la semaine dernière. Il se trouve dans les hauteurs du district d’Haeundae, dans la partie est de la ville.
Pour moi (qui ne suis pas bouddhiste), visiter un temple en Corée, signifie s’extraire du quotidien et prendre le temps de souffler dans une atmosphère reposante. C’est une façon aussi de s’imprégner de la Corée éternelle en admirant les délicats édifices aux couleurs flamboyantes perdus au milieu des montagnes.
Les temples, ces trésors cachés qui font la beauté de la Corée
Il n’existe pas beaucoup d’informations au sujet de Seongbulsa, que ce soit en coréen ou en anglais. Cet ermitage fait partie de ces innombrables trésors cachés qui font tout le charme de la Corée. Il existe tant de merveilles à découvrir et qu’aucun guide n’indiquera probablement jamais.
Perché à flanc de montagne, son accès n’est pas évident. Il faut d’abord réussir à trouver la petite route qui y conduit parmi le réseau routier très dense dans cette partie de la ville. Il faut ensuite se faufiler sous une autoroute, puis contourner un complexe résidentiel flambant neuf et enfin s’engager sur un petit sentier de montagne. Ca y est, le quartier Centum City et ses buildings de verre est derrière nous. En quelques centaines de mètres à peine, on retrouve la Corée de toujours, celle des sentiers et des montagnes.
La route serpente entre murets de pierre et camélias. Enfin apparaît un premier signe annonciateur, une stèle avec des inscriptions en Hanja (les caractères chinois). Puis une petite pagode et un petit parking. Le reste du chemin se fera à pied. Ce lieu est également le point de départ de chemins de randonnée sur le Mont Jangsan. J’y croise d’ailleurs quelques randonneurs bien équipés.
Je ne sais absolument pas à quoi m’attendre en venant ici. J’aperçois derrière des arbres sur la droite un premier petit édifice sans grand charme. Il s’agit d’un réfectoire privé pour les moines. Un bâtiment secondaire sans intérêt véritable et je me dis qu’une bonne surprise est encore envisageable. Quelques pas de plus et je découvre la petite fontaine qui marque traditionnellement le véritable point d’entrée du site. Quelques mètres de plus et me voici au pied des escaliers en granite menant à l’édifice principal. Grand Ouf de soulagement, en le découvrant je suis immédiatement conquis par la beauté du site.
Laissons un instant le temple principal pour nous intéresser à ce qu’il y a autour. L’ermitage réuni à peu près tous les éléments caractéristiques des temples coréens. Tout à droite le pavillon Beomjonggakla abrite la grande cloche en fonte qui rythme la journée des moines. A côté se trouve une impressionnante pagode octogonale à neuf étages entourée de 12 statues en pierre représentant les signes astraux chinois (singe, dragon, cheval, etc.). Du pavillon principal un pont enjambe un bassin pour accéder à un temple plus petit dédié également à la prière. Des bonsaïs et de drôles de grenouilles en pierre veillent sur le bassin animé par un petit moulin à eau. Ceci offre un ensemble particulièrement charmant et apaisant. Placé au niveau le plus élevé du site, un bouddha doré domine l’ermitage. Son regard bienveillant porte jusqu’aux plus hautes tours de la ville et jusqu’à la mer en partie cachée par les cimes des arbres. Formant un arc de cercle derrière la statue, près de 10 000 petites lanternes portent le nom de leur mécènes.
Sans plus attendre je vous laisse découvrir les photos de ma visite …
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