Le Bouddhisme est intégré en Corée dès 372
Goguryeo fut le premier des Trois Royaumes à adopter le bouddhisme en 372, introduit par le moine Sundo des Qin (Ts’in). Il apporte des images de bouddha, des livres sacrés et des bonzes. Trois ans plus tard le temple Chomun-sa est construit. En 387, le bouddhisme pénètre par Goguryeo par le biais du moine Malananda. Le royaume de Silla ne l’adopte qu’en 535, presque deux cents ans après Goguryeo et Baekje. A l’époque des Trois Royaumes, le bouddhisme se vit confier très rapidement le rôle de protecteur de la nation; il contribua également à répandre l’usage de l’écriture, ce qui constitua un élément supplémentaire d’unité nationale et donc a rapprocher les royaumes les uns des autres. C’est à cette période que remonte les premiers écrits en Corée.
Le Confucianisme
Le Confucianisme, fondé au VIe siècle av. J.-C. par Confucius, est introduit au début de l’ère chrétienne bien qu’aucune date précise ne puisse être donnée. A Goguryeo, l’université d’Etat Taehak-Gam est créée en 372 tandis que des académies privées (appelées Gyeongdang) apparaissent en province. On y inculque à la jeunesse aristocratique les classiques du confucianisme, la littérature chinoise, la médecine et les arts martiaux (le Subak, dont est issu le Taekwon-do). Le peuple coréen a été séduit par le confucianisme, religion plus noble, plus riche et structurée que leur animisme primitif. Il permis aux classes dirigeantes d’améliorer la morale populaire et par là le respect du pouvoir.
Les Croyances et le chamanisme
Avant le bouddhisme et le confucianisme existait en Corée une religion – où plutôt une croyance populaire – diffuse apparentée au chamanisme. Selon cette croyance, l’univers est rempli d’esprits. Tous ces esprits sont sous la dépendance d’un esprit créateur du monde nommé Haneunim, le seigneur Céleste. Seuls les principaux esprits se distingues des autres par un nom ou un rang.
En accord avec cette idée, les Trois Royaumes par exemple enterraient leurs morts avec des plumes d’oiseau pour qu’ils puissent s’envoler vers le paradis. La représentation d’animaux totémiques (ours, tigre comme le rappel la légende de Tangun) était courante.
Chaque village avait ses esprits protecteurs. Ceux-ci sont généralement deux poteaux de bois ou de pierre dont l’extrémité supérieure a été sculptée en forme de visage grimaçant. Ils sont censés protéger les voyageurs et repousser les maladies et autres mauvais esprits. Les maisons elles-mêmes ont leurs esprits bienfaiteurs. On peut cité le plus important, Syang Iyang Sin – maîtresse poutre du toit – dont dépend le bonheur de la maison. Il se présente sous la forme d’un morceau de papier comportant 3 go de riz. Il existe d’autres esprits comme le “Maître des fondations”, “l’Esprit gardien de la porte”…
Si les villages regorgent d’esprits, les bois, les montagnes et la nature dans sa globalité ne sont pas en reste. La vie est ainsi remplie de signes favorables ou périlleux, de croyances ou de superstitions. Les Tokebi sont les esprits des trépassés, noyés, qui sont redoutables.
Il n’existe plus aujourd’hui de culte organisé mais les chamanes jouaient un rôle important et ce jusqu’à l’avènement de la dernière dynastie Joeson. On notera simplement que l’influence de ces croyances perdure et on trouve aujourd’hui encore des devins exorciseurs (Paksu ou Hoarang-i), auquel on prête le pouvoir de commander aux esprits.
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